Omniprésents dans l’espace liturgique chrétien, les vitraux transmettent des messages et sacralisent l’espace à travers l’utilisation de formes géométriques, de motifs et de couleurs chatoyantes. Dès l’Antiquité le verre coloré est utilisé dans la fabrication de petits objets (notamment de la vaisselle) et dans la confection de mosaïques. Déjà incrusté pour décorer les fenêtres des riches Romains, le verre coloré devient à partir du vi^e siècle un élément caractéristique des édifices religieux chrétiens. Les vitraux sont enchâssés dans une armature en bois, puis au x^e siècle la technique du plomb est adoptée. Deux modèles se développent. Le premier adopte une imagerie retraçant les événements bibliques afin de rendre l’histoire accessible à tous les croyants. Le second se caractérise par des compositions non-figuratives, souvent géométriques de vitraux colorés et incolores, poursuivant un idéal de simplicité. Les édifices religieux ne sont pas les seuls à être dotés de vitraux, les habitations aisées en sont également décorées. Le vitrail permet de tamiser la lumière en jouant sur les effets de contraste et de couleurs. L’art gothique adopte des verres très colorés et détaillés pour illustrer les récits bibliques et la vie quotidienne aux illettrés. A contrario, le vitrail prend des tonalités plus claires au xvii^e et xviii^e siècles. De nombreuses compositions gothiques sont détruites car trop colorées et anti révolutionnaires. En parallèle de l’apparition de nouvelles techniques et l’adaptation des vitraux à des styles d’art contemporain, les ateliers de peintres et maîtres verriers disparaissent progressivement au cours du xix^e et xx^e siècle. Aujourd’hui, maîtres verriers et artistes restaurent et conçoivent des compositions destinées à l’architecture publique, privée et liturgique.

L’atelier

Dans la lignée des maîtres et peintres verriers du Moyen-Âge, un vitrail (un individu) ou une verrière (pour un groupe) est réalisé. Une feuille de plastique transparente semi rigide est utilisée pour remplacer le verre. Elle sera ensuite peinte de couleurs vives pour ressembler aux vitraux visibles dans les lieux de culte. Il est possible de concevoir une œuvre collective, chaque participant pouvant créer une pièce qui sera assemblé en une verrière.

• Dès 6 ans.
• 2 heures et plus.
  

Pour aller plus loin

Étienne Chatton, Nouveaux signes du sacré: Le vitrail contemporain, Lausanne/ Fribourg, Coédition Loisirs et Pédagogie/ Fragnière, 1985.

Alba Fabiola Lozano Cajamarca, Innovations des techniques verrières au xix^e siècle et leurs applications dans la réalisation de vitraux, thèse du Cnam ; pp. 371.

Michel Hérold, Véronique David, Vitrail, V^e-XXI^e siècle, Paris, centre des monuments nationaux, 2014.

Christine Jablonski et al. Regards sur le vitrail, Arles, Éditions Actes Sud, 2002.

Isabelle Pallot-Frossard, et coll. Manuel de conservation, restauration et création de vitraux, Paris, ministère de la Culture et des communications, direction de l’Architecture et du Patrimoine, 2006.

Françoise Perrot, Vitraux de France, Rijksmuseum, 1974.

http://www.corpusvitrearum.org/

https://www.musee-du-vitrail.com/

https://infovitrail.com/index.php/fr/accueil

https://www.notredamedeparis.fr/decouvrir/architecture/les-vitraux/